Le concept de kathairesis est né dans l’Antiquité grecque. Il rassemble les notions d’altération et de destruction.
Les vestiges antiques ou les traces de fresques de la Renaissance sont les témoins du temps passé. Ainsila destruction est souvent perçue comme négative. Cependant les artistes sont inspirés par l’esthétique de la ruine, qui traverse l’histoire de l’art jusqu’aux pratiques contemporaines. César et Urs Fischer, par exemple, s’approprient des mécanismes d’altération pour créer.
Comment un processus de destruction peut-il générer des nouvelles formes ?
Dans quelle mesure l’altération comme procédé est-elle susceptible de donner lieu à une production plastique ?
En janvier dernier, la classe préparatoire du lycée Frédéric Chopin a participé au montage de l’exposition Black Depth de Michel Blazy, en l’aidant à réaliser certaines pièces. Suite à cette rencontre et aux échanges avec l’artiste, les étudiants ont été invités à explorer les possibles du temps comme matériau de l’œuvre, comme matériau à l’œuvre. Leurs travaux entrent en résonance avec le travail de nature morte contemporaine de Michel Blazy.
Plier, perforer, découper, détisser, dissimuler, déteindre, effacer, figer, déchirer, arracher, faire fondre, brûler… les manipulations mises en œuvre par les étudiants sont multiples et singulières mais par ces processus, elles dialoguent entre elles.
Avec l’exposition KATHAIRESIS, le spectateur est invité à appréhender le temps comme matériau invisible, éphémère, plastique, utilisé (in)consciemment pour dégrader ou détruire.
Cette exposition tend à créer un lien entre kathairesis et catharsis, entre destruction et une forme de purification à l’origine d’un renouveau.
Avec le soutien d’Olivia Brianti et Maud Hosy, enseignantes de la CPES-CAAP du lycée Chopin (Nancy)
OUVERTURE
MAR > VEN - 14:00 > 19:00
SAM 15 JUIN -14:00 > 18:00
SAM 29 JUIN - 18:00 > 21:00
VERNISSAGE
LUN 03 JUIN - 19:00